La mise en place d’une politique R.S.E. (responsabilité sociétale et environnementale), quelque soit l’échelle de l’entreprise ou de l’organisation, est essentielle. L’absence de pratique R.S.E peut aujourd’hui engendrer une baisse de part de marché ou une détérioration de l’image. Un certain nombre d’acheteurs , en particulier au niveau des appels d’offre, ont d’ailleurs intégré dans leurs critères de sélection la notion de R.S.E..
Envisager la R.S.E. en tant que véritable moteur, plutôt qu’une contrainte, apporte à chacun des acteurs d’autant plus de motivation dans sa réflexion et son application. C’est une opportunité de développer des produits et services qui répondent aux nouvelles attentes.
Et voici qu’arrive une nouvelle couche : la dimension numérique.
La responsabilité numérique des entreprises (RNE) est devenue un incontournable dans le déploiement de la RSE.
AMBIVALENCE DU NUMERIQUE
En effet, la transition digitale livre à la fois une opportunité pour les organisations dans le cadre de la démarche R.S.E. mais également un risque environnemental.
Opportunité car elle va permettre d’agir à la fois positivement sur les piliers sociétal et environnemental.
Lorsqu’en France l’ensemble des factures seront désormais dématérialisées (d’ici donc 2023), 250 000 arbres seront ainsi sauvegardés chaque année.
Ainsi, la transition numérique accompagne la société dans ses profonds changements que ce soit au travail ou en tant que consommateur. Télétravail, nomadisme, e-commerce, accès à la donnée, objets connectés, réunion en visio, salons virtuels…font désormais partie de notre quotidien.
Mais voilà, avec 1,7 Mo de données générées par personne chaque seconde dans le monde et un accroissement exponentiel des usages, nous sommes face à un effet rebond.
Intégrer une politique numérique éthique et responsable devient désormais le nouvel enjeu.
La règle principale dans ce domaine est d’appliquer une stratégie de sobriété numérique inclusive. Le but étant de concilier gestion des données, enjeux environnementaux et sociaux.
Et concrètement, comment cela se traduit-il ?
Sur le plan social, plusieurs axes de travail :
L’entreprise, et en particulier le D.S.I. (lorsque celui existe), a un véritable rôle à jouer dans la notion d’ « inclusion ».
Chaque collaborateur doit, en effet, être :
-
- Informé
- Formé
- Sensibilisé
- Protégé
de manière à ce que chacun accède et accepte la transformation numérique. L’objectif est qu’aucun utilisateur ne se sente exclu soit par défaut de formation de l’outil, soit par rejet de cette technologie ou encore par crainte.
Informé ou LE QUOI:
La mise en place d’une charte de bonnes pratiques des usages numériques peut être un bon début. Cette charte de bonnes pratiques peut tout aussi bien intégrer les notions d’usages vis-à-vis de la cybersécurité comme des notions intégrant des gestes environnementaux à privilégier. Elle récapitulera aussi les droits et devoirs numériques de l’utilisateur vis-à-vis de l’entreprise et vice versa.
Formé ou LE COMMENT :
La formation s’envisage de manière régulière. Les outils et les pratiques évoluent vite, et les mauvaises habitudes ont souvent la dent dure.
Sensibilisé ou LE POURQUOI :
Donner du sens aux enjeux numériques et aux usages qui en sont attendus, dans une génération où les millénials sont de plus en plus présent, est indispensable. L’acceptation passe pour certains par là. Si l’acceptation n’est pas acquise, les actions d’informations ou de formations n’auront aucun impact.
Protégé :
Nous rentrons ici dans la protection des données de l’entreprise mais cette notion va au-delà. La RNE (responsabilité numérique des entreprises), dans sa dimension sociétale, prend également en compte la protection de la vie privée des utilisateurs.
En d’autres termes, il s’agit ici d’appliquer le droit à la déconnexion, de déployer une politique de gestion des donnée personnelles des utilisateurs et des tiers via le RGPD. La donnée se doit d’être protégée, sa gestion transparente et son usage consenti.
Et sur le plan environnemental, la sobriété numérique passe déjà par des gestes simples mais qui parfois bousculent les comportements comme par exemple :
- Recycler ces déchets numériques
- Acheter du matériel plus performant environnementalement parlant
- Favoriser la réparation des équipements lorsque cela est possible
- Privilégier le Wifi plutôt que la 4G
- Brancher les PC en mode filaire
- Eteindre le PC après utilisation
- Souscrire des forfaits téléphoniques adaptés aux usages
- Modérer le streaming
- Enregistrer les sites visités régulièrement en favoris
- Fermer les pages web une fois consultées…
Et si vous souhaiter creuser le sujet, nous vous invitons à télécharger le rapport de synthèse de la plateforme RSE et ses 56 recommandations qui s’adressent aux pouvoirs publics, aux entreprises et aux partenaires sociaux.
En savoir plus sur la responsabilité numérique des entreprises